Les Orientales, Victor Hugo 1829

Les Orientales est un recueil de poèmes écrit par Victor Hugo en 1828 et publié 1829. Il regroupe 41 poèmes marqués par l’attrait de La Grèce et l’Orient au XIXe siècle. Nombres d’auteurs ont parlé de l’Orient sans jamais y être allé, c’est le cas de Victor Hugo. Il rédige dans ces poésies une vision lumineuse et magique d’un lieu retransmise à l’écrit. On peut presque y voir une description de certains tableaux orientalistes.

Pour évoquer ce recueil nous nous appuierons sur différentes ressources, tout d’abord la page Wikipédia et un dossier pédagogique rédigé par Sylvain Leroy.

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La préface de l’ouvrage rédigée par Hugo indique que «  Les études orientales n’ont jamais été poussées si avant. Au siècle de Louis XIV on était helléniste, maintenant on est orientaliste. Jamais tant d’intelligences n’ont fouillé à la fois ce grand abîme de l’Asie.[…] Il résulte de tout cela que l’Orient, soit comme image, soit comme pensée, est devenu pour les intelligences autant que pour les imaginations une sorte de préoccupation générale à laquelle l’auteur de ce livre a obéi peut-être à son insu ». L’exotisme est une prétexte pour laisser parler son art. l’orient donne au poète une grande liberté des rythmes, des sons, des images… c’est une vision onirique dans laquelle Hugo peut se perdre et emmener son lecteur. D’artiste politiquement engagé on passe d’avantage à une idée de l’art pour l’art dans ces poèmes.

Néanmoins, dans certains poèmes on peut voir que Hugo dénonce des faits réels et politiques.
Le poème l’enfant par exemple,  Hugo cherche à y  montrer les ravages que les turcs ont infligés à la Grèce. Il évoque le souvenir d’une île grande et riche où l’on trouvait « de nombreux palais »,ce poème évoque le  désir de voir revenir le passé de cette île. « La ruine et la deuil » ont pris la place de la beauté flamboyante.
D’autres poèmes sont d’avantage une image d’un orient rêvé que l’on retrouve dans les tableaux de Delacroix, Chassériau, Ingres

La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d’un flot d’argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s’échappe la guitare.
Elle écoute… Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l’archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l’eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d’un voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? —
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l’onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d’où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine… —
La lune était sereine et jouait sur les flots.

Clair de Lune, Victor Hugo, Les Orientales, 1829

Les différentes ressources utilisées ne permettent pas d’étudier le recueil en profondeur, ce sont des documents utiles afin de présenter l’ouvrage mais ce ne sont pas des ressources scientifiques.

Adélaïde Chabannes

Bibliographie :

Cliquer pour accéder à orientales-leroy.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Orientales

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